Commande numérique ou analogique ?

Comme bon nombre de modélistes, notre jeunesse a été marquée par l'utilisation du Disjoncta 1500 auquel nous avons fait subir tous les outrages.

Puis, plus récemment, vint la réalisation d'un pupitre analogique fournissant une tension hachée avec asservissement de la vitesse. Certes, cela fonctionnait, mais nécessitait des réglages permanents, compte tenu de la complexité de son électronique.

Ce faisant, la littérature nous vantait les mérites du digital, autorisant bien plus de fonctions que notre pupitre analogique, dont notamment :

• plusieurs trains sur une même voie.
• asservissement de la vitesse.
• feux allumés à l'arrêt.
• installation plus simple.
• etc..

Le prix des décodeurs est acceptable, compte tenu du nombre limité d'engins moteur de ce réseau à son début.

Le stade de l'expérimentation désormais passé, il faut reconnaître que les fonctionnalités présentées dans ces pages sont inconcevables sans le numérique ... et l'informatique.

Belle satisfaction que d'avoir réussi à allier le DCC avec une signalisation digne de ce nom. C'était l'objectif initial !

Choix du poste d'aiguillage

Sans aucune hésitation : le PRS (Poste tout Relais à transits Souples).

A l'heure du numérique et de l'électronique, certains pourraient s'étonner de ce choix.

En fait, le PRS est assez simple au niveau conception. Gros avantage : les itinéraires se tracent à l'aide de boutons classiques et non de dialogues informatiques.

Ce poste, réalisé sous Visual Basic, est la copie conforme d'un vrai PRS, .... hormis 2 détails de taille :

• pas de TCO tôle, mais un TCO, genre PRCI, sur écran 24 pouces
• pas de boutons poussoirs mécaniques mais des boutons ... commandés à l'aide de la souris.

Le pupitre de commande gère les installations de 2 petites gares et un remisage à 2 entrées.

Plus d'informations sur les différents éléments de cet écran sont données dans dans la page "L'écran"

Type de cantonnement

Ici aussi, aucune hésitation : le BAL (Bloc Automatique Lumineux).

Il s'agit d'une installation simple. C'est la référence pour les vrais trains, hors ligne à grande vitesse. Il s'adapte à toutes les situations, que ce soit en gare ou en pleine ligne.

Dans ces pages, nous nous sommes efforcés de justifier le choix des signaux pour rendre nos réseaux un peu plus crédibles, même si quelques entorses au réglement sont parfois commises.

CDV (Circuits De Voie) ou détecteurs à ILS ?

En fait, la question ne se pose même pas, s'agissant d'un réseau technique où la signalisation est au coeur de l'installation. Il importe que TOUS les véhicules soient détectés, ne serait-ce que pour animer le TCO. Cela condamne alors l'emploi d'aimants et d'ILS (interrupteur à lames souples).

De plus, le PRS est un poste dont la conception même repose sur les CDV. Le choix est donc très facile à faire, même si cela a entraîné la mise en oeuvre de quelques 48 CDV.

Bien sûr, cela a nécessité de graphiter tous les essieux non moteur, mais la tâche est en fait assez rapide. Pour finir, la confection des joints isolants ne pose pas de problème particulier.

Fonctionnement manuel ou automatique ?

Beaucoup de modélistes lèvent les bras au ciel lorsqu'on parle de conduite automatique.

Cependant, comment alors conduire sérieusement 8 trains simultanément ? L'expérience montre que la conduite d'un train en mode manuel est suffisamment stressante, car le KVB veille en permanence ! Rappelons que le KVB est l'installation de Contrôle de Vitesse par Balises utilisée à la SNCF. Ici, notre KVB est similaire ... mais ne nécessite pas de balises.

Laissons donc l'automatisme gérer les autres trains... Tout ceci suppose une certaine confiance dans l'installation, confiance qui n'a été acquise qu'après des mois d'exploitation.