La carte DCC et son bornier de raccordement. On distingue notamment le PicBasic, l'EPROM et l'ajustable multitours permettant de bien calibrer l'horloge DCC.
La carte DCC est le chef d'orchestre de l'ensemble de l'installation DCC. L'activité du système peut se décomposer en quatre étapes principales.
- Etape 1 : interrogation (durée=1ms) .
Durant cette phase , l'EPROM de la carte DCC élabore de façon autonome des idles (signaux DCC neutres). Le microcontôleur de la carte DCC est donc disponible. Il en profite pour interroger à chaque fois, soit la carte entrées/sorties (adresse 0) soit un pupitre parmi 8 (adresses 1 à 8). En cas de réponse, la carte DCC trie les infos reçues (vitesse, feux, cv, config pupitres). Si elle n'obtient aucune réponse, elle considère le pupitre absent et prépare un idle supplémentaire pour "meubler" cette absence.
- Etape 2 : réponse (durée=11ms).
La réponse diffère selon qu'elle est émise par la carte entrées/sortie ou un pupitre, à la suite de son interrogation.
Carte entrées/sorties : la réponse contient les messsages correspondant à l'état de ses entrées. Il peut s'agir :
- d'informations circuits de voie
- d'information prox (détection du passage sur le point situé à 40cm en amont du signal)
- des entrées diverses telles que boutons, commutateurs, etc...
Pupitre: la réponse contient les messsages correspondant à l'état de ses entrées. Il peut s'agir :
- d'informations adresse DCC, sens et vitesse train.
- d'informations adresse DCC, feux du train.
- d'informations adresse DCC, CV pour paramétrer de façon dynamique le décodeur de l'engin moteur.
- Etape 3 : envoi des messages DCC (durée=13ms).
La carte DCC vérifie la cohérence du message reçu. Au moment voulu, pour respecter scrupuleusement le timing imposé par la norme DCC, il est transmis au booster qui se charge de l'envoi vers les rails, via les circuits de voie.
Simultanément à l'étape 3, le PC envoie des informations à destination de la carte entrées/sortie ou d'un pupitre, selon la dernière adresse émise lors de l'étape 1.
a) Cas carte entrées/sorties : elle reçoit les infos suivantes :
- Commande des aiguilles dans la position correspondante à celle visibles sur le TCO.
- Commande des sorties accessoires selon l'état des commutateurs accessoires disponibles sur l'écran du PC.
- Commande des signaux "terrain".
- Commande de l'information "traction" à destination du booster. Elle est tributaire du bouton d'arrêt d'urgence placé sur le bas du TCO.
- Activation du chien de garde de la carte entrées/sorties. Cela permet de couper automatiquement la commande booster, donc la traction, si le PC venait à "se planter".
b) Cas pupitre: le pupitre concerné reçoit les infos suivantes :
- Indication présentée par le prochain signal à venir pour le train commandé par ce pupitre. Exemple (RR)+A
- Identification de ce signal (exemple C431)
- Distance but de ce signal (exemple 3920mm)
- Allumage ou pas de l'oeilleton du signal (info utilisée en fait uniquement par le visualisateur pupitre 1)
- Point Prox : Cette info permet d'indiquer au pupitre que le train a atteint le point Prox, situé à 40 cm en amont du signal et que celui-ci et fermé. Il permet au pupitre de déclencher en douceur l'arrêt du train devant le signal fermé.
- De plus, le pupitre peut parfois servir de relais pour l'envoi des Cv. Ceux-ci sont émis par le PC. Le pupitre concerné le retransmet à sa prochaine étape 2 pour traitement par la carte DCC.
Controle des messages : Tous les messages présentés dans cette page sont terminés par un octet de contrôle. Il s'agit simplement du XOR des octets précédents. Ainsi le système ne tient pas compte d'un message dont l'octet de contrôle serait incorrect.
Durée des messages :
- cycle mineur. Il s'agit de la gestion d'un seul pupitre ou de la carte entrées sorties. Sa durée s'établit autour de 25ms.
-
cycle majeur. Il s'agit de la gestion de l'ensemble des pupitres et de la carte entrées sorties. Sa durée s'établit autour de 25 x 9 = 225ms. Cela revient à dire que le TCO est rafraîchi plus de 4 fois par seconde. C'est tout à fait acceptable.
Gros plan sur le micro controleur PicBasic sans lequel une quantité impressionnante de circuits intégrés aurait été nécessaire.
Remarquons à gauche le petit connecteur qui permet de programmer le PicBasic.